mercredi 6 décembre 2006

Lettre au président de la RIRHL, responsable du Centre de tri de Rivière-Rouge: votre démission s'impose, monsieur Desjardins.

Cette lettre a été envoyée le 11 novembre 2006. Elle est restée lettre morte. Mais comme elle est toujours en bonne partie d'actualité, nous nous permettons de la reproduire in extenso. Le dossier a évolué depuis, et dans le sens du pire malgré l'appui de municipalités courageuses qui ont choisi de résister au rouleau compresseur. Nous tenons à les en féliciter. La partie n'est cependant pas encore perdue. Aidez-nous à renverser la vapeur!

Pour l'anecdote: Lors de la dernière réunion de la RIRHL qui chapeaute le centre de tri, lorsqu'est venu le temps de parler de la correspondance reçue par la régie, on n'a même pas fait mention de cette lettre qui a pourtant été discutée en haut-lieu, s'est-on laissé dire. L'auraient-ils par la suite égarée?.. ou balayée par inadvertance sous le tapis?
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Régie Inter municipale de récupération de la Rouge
À l’attention de Monsieur François Desjardins
Président de la régie Inter municipale de récupération de la rouge
Route 117
Ville de Rivière-Rouge

Objet : Gestion catastrophique du Centre de tri

Monsieur,

L’exécutif du comité de survie du Centre de tri de Rivière-Rouge a assisté à la réunion de la MRC des Laurentides où a été adopté une résolution prévoyant le retrait des municipalités membres de la Régie intermunicipale de Récupération des Hautes-Laurentides (la RIRHL, responsable du Centre de tri) à la fin du présent contrat, soit en juin 2007.

Désorientées par le discours apocalyptique que tient le tandem en charge du dossier récupération à la MRC des Laurentides, et dont les motivations profondes nous paraissent toujours obscures, ces municipalités cherchent à mettre à mal notre Centre de tri pour envoyer leurs matières récupérables à Lachute, ville membre de la MRC des Deux-Montagnes, et distante de plus ou moins cent trente kilomètres de Rivière-Rouge. Beau message que voilà de la part de promoteurs du développement régional et ardents défenseurs de l’achat chez nous!

La perte annoncée est lourde de conséquences puisqu’il s’agit de près de 50% de la clientèle actuelle du Centre de tri, l’autre moitié comme vous savez étant constituée de municipalités en provenance de la MRC Antoine-Labelle. Malheureusement, certaines d’entre elles, et non les moindres, telle Mont-Laurier à laquelle Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles dont vous êtes le maire n’est ni plus ni moins qu’inféodée, préfèrent s’associer aux villes prospères du sud quand elles défendent bec et ongles la beauté originelle de leur coin de nature, plutôt que de se montrer solidaire des éternels perdants de la cause environnementale que nous sommes devenus depuis que nous avons accepté gentiment de les prendre comme clients non seulement de notre Centre de tri, mais aussi de notre dépotoir ou Lieu d’Enfouissement Sanitaire (L.E.S.). Ils l’ont tant et si bien utilisé, celui-là depuis qu’on leur en a ouvert naïvement les portes. que sa durée de vie utile a été réduite de plus de la moitié. Invoquant l’urgence de la situation, mais refusant de proposer quelque autre alternative un tant soit peu plus raisonnable que ce soit , il ont demandé et obtenu en 2004 un doublement de la superficie du LES actuel, ce qui devrait leur permettre d’enfouir chez nous - du moins en théorie car les tonnages des déchets ont été savamment sous-évalusés - jusqu’en 2036, et ce à une petite encablure de la rivière Rouge où un tuyau a été amené pour devinez quoi... Quelle honte!

Le contrat qui permet aux villes de la MRC des Laurentides de contrôler entièrement notre L.E.S. est proprement inique. Il a été si mal négocié dans le temps qu’il permet depuis à nos voisins d’abuser de notre faiblesse pour nous imposer ce dont ils ne voudraient surtout pas chez eux.

Que certaines villes de notre propre MRC (Antoine-Labelle au cas où votre mémoire vous jouerait un sale tour) cherchent à s’associer à eux en passant au-dessus de nos têtes pour profiter de la manne et danser en cadence la triste gigue de l’abus, voilà qui nous laisse sans voix. Auriez-vous oublié que vous partagez avec nous la même moitié de la patinoire et qu’en fait, à peu près tout devrait nous unir et non nous diviser? Il n’y a qu’à étudier un brin d’histoire pour s’en convaincre.

Nous priver des fruits délicieux de la collecte des récupérables pour les remplacer par les fruits combien amers des rebuts destinés au brutal enfouissement, pas besoin de faire un dessin pour que vous saisissiez qui est le dindon de la farce de ce tour de passe-passe.

Nous souhaitons ardemment que réalisant la bourde monumentale que vous vous apprêtez à commettre contre quelques économies de bout de chandelle même pas encore prouvées, vous reveniez au plus vite à de meilleurs sentiments.
(*** NDA: il semble que non. La volonté de monsieur Desjardins d'en finir une fois pour toute avec le centre de tri n'a fait, depuis, que s'affermir)

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Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, dit le proverbe. Même si l’avenir s’annonce sombre, nous sommes animés par ce type de foi capable de déplacer jusqu’aux montagnes de détritus de vingt-cinq mètres de haut que l’on s’apprête à nous ériger comme monument à la bêtise humaine près de la route 117. Le spectacle sera édifiant. On viendra sans doute des villes du nord comme du sud contempler le monticule abject le dimanche en famille. Nous serons cependant les seuls, nous de Rivière-Rouge, à en assumer pleinement les néfastes conséquences.

Mais peut-être les municipalités conscientes de l’abus de droit qu’elles s’apprêtent à commettre en enfouissant à vil prix leurs déchets sur nos terres sans proposer de compensation d’aucune sorte vont-elles se réveiller et nous offrir non seulement de minimiser les terribles dégâts que leur incurie préalable en matière d’enfouissement rend malheureusement prévisibles, mais aussi nous donner la chance de développer nos compétences en matière de récupération. Pour cela, nous devons conserver chez nous le précieux acquis qu’est notre Centre de tri et ses dizaines d’emplois .

Si au lieu de précipiter une décision comme cela a été fait récemment pour tuer dans l’œuf toute velléité de moderniser notre Centre de tri, on nous donne la chance de présenter, comme nous en avons manifesté plusieurs fois le désir, un plan de relance sérieux et bien étoffé, cela ne devrait-il pas inciter les villes de la MRC des Laurentides et celles de chez nous qui ont épousé leur point de vue, à revenir à de meilleurs sentiments?

Sans hésiter une seconde, sachant notre amour commun de l’honnêteté intellectuelle, nous répondons oui.

Entre nous, Monsieur Desjardins, cela ne serait que justice, non? Il y a une limite à ce que la myopie volontaire de nos voisins, surtout ceux du sud touchés par la baguette magique de la prospérité, peut nous faire endurer. À eux les emplois (20% de plus que chez nous), les salaires (25% supérieurs); à eux encore la promotion des activités de plein air dans leurs sites enchanteurs aux odeurs de pins et de framboise. À nous les sacs verts vidangés par leur soin de leur plus-value (la récup), qui ne sentent vraiment pas la rose et ne font que polluer notre air, notre sol, nos cours d’eau. Bref, à eux, le développement durable. À nous, les sous-produits pas endurables de leur sacro-sainte prospérité qu’ils compactent dans des bennes à ordure et nous livrent en se bouchant le nez, et ce, en toute connaissance de cause .
Corriger le tir? Il le faut. Il y a urgence. Surtout que le moulin à rumeurs nous laisse entendre que l’on cherche à augmenter le poids de notre servitude en nous imposant à toute vapeur (le temps presse, il faut agir d’urgence avant que les gens de chez nous ne se réveillent!) un bioréacteur dont personne ne veut dans sa propre cour, en lieu et place du Centre de tri.

Nous plions déjà sous le joug. Mais ce n’est pas assez. Non seulement aura-t-on réussi en moins de vingt ans à remplacer l’eau pure de certains des puits où nous plongions nos sceaux par le jus de poubelle toxique qu’est le lixiviat, mais on nous aura réduits à l’état lamentable de fossoyeurs de nos propres rêves dans le cloaque putride où nous vivrons englués pour toujours.

Vision cauchemardesque? Certes. Et nous ferons tout en notre pouvoir pour éviter qu’elle ne devienne réalité.

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Mais comment en sommes-nous arrivés là?

Un bref retour dans le temps nous permettra d’y voir un peu plus clair.
Durant les audiences du Bape consacrées au projet d’agrandissement du L.E.S. de Rivière-Rouge en 2003, le Centre de tri a été présenté tant par les intervenants de la MRC Antoine-Labelle que par ceux de sa voisine, la MRC des Laurentides, comme un outil précieux dont on était fier et auquel on prédisait un long et brillant avenir.

Allez donc savoir pourquoi, mais c’est au lendemain du dépôt du rapport final du Bape qu’une première remise en question de notre Centre de tri a eu lieu. Fini le concert de louanges à tout va. On s’était mis en haut lieu à pousser les hauts cris pour dénoncer « ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal ».

Mettre la clé dans la porte était devenu la nouvelle obsession. Ça nous prenait les résultats d’une étude pour justifier aux yeux de tous ce revirement pour le moins inattendu et qui pourrait en rebuter plus d’un. Une commande fut rapidement placée et un premier rapport baptisé «Rapport Performance» a été préparé en mai 2005. Il a été présenté au conseil d’administration de la RIRHL comme étant le fruit d’une analyse sérieuse, voire rigoureuse de la situation. Ce document concluait à la non-rentabilité définitive du Centre de tri.

Il a été démontré depuis que l’étude à la base du « Rapport performance » réalisée par la firme responsable aussi de la vérification comptable de la RIRHL, Charest et Marier c.a. – chez qui, aux dernières nouvelles, n’a jamais travaillé aucun expert en récupération, que l’étude, disions-nous, loin d’éclairer leurs lanternes plongeait ses lecteurs dans la plus sombre des obscurités. Soit dit en passant, aucune trace écrite de la commande passée à la firme comptable précitée pour pondre le rapport tout bonnement calamiteux dont elle a accouché ne semble avoir été conservée. (ni contrat ni facture ni reçu). Nous n’osons croire qu’ils n’existent pas. Nous exigeons toujours de les voir.

Brandissant comme un épouvantail les conclusions du « Rapport performance » on a convaincu les maires – à quelques notables exceptions près, que le temps était venu de sonner l’hallali et de mettre à mort la bête blessée au lieu de lui offrir les moyens de panser ses plaies pour qu’elle puisse repartir du bon pied et soit en mesure ainsi de contribuer à l’essor économique de notre région. Cela se passait fin juillet 2005. Fait pour le moins surprenant, au lieu de prendre la défense de l’entreprise dont il avait la charge, le directeur général du Centre de tri, monsieur André Leduc, a accepté semble-t-il sans broncher la décision de fermer boutique.

Annoncée alors comme définitive et devant prendre effet le trente et un mars dernier, cette première tentative de fermeture a fait long feu. Le Centre de tri est demeuré ouvert au grand soulagement des employé(e)s, des édiles municipaux de Rivière-Rouge et de sa population en général.

Devant l’impossible évidence de défendre en public après analyse sérieuse les conclusions du « Rapport performance », les membres de la RIRHL ont sagement choisi en 2006 de remettre les compteurs à zéro en confiant à un comité interne le mandat de voir s’il y avait lieu de commander un nouveau rapport dont la rédaction serait confiée cette fois-ci à une firme crédible en matière de récupération, firme à être choisie lors d’un processus d’appel d’offres conventionnel.

La recommandation du comité interne de la RIRHL a été d’aller de l’avant. Trois firmes ont été invitées à présenter une soumission, dont Chamard et associés, qui a remporté la mise.

Le rapport qu’elle a livré en août dernier met le doigt sur plusieurs bobos. Entre autres, on y questionne la gestion du Centre dont les déficiences avaient déjà été soulignées par le comité interne peu de temps auparavant. Par-delà les problèmes d’intendance du centre, le rapport n’en montre pas moins clairement qu’il existe de réelles possibilités de corriger le tir et, dans un avenir prévisible, d’en faire un outil performant.

Au lieu de tendre l’oreille à un discours empreint de réalisme où l’espoir était permis et voir, en suivant les pistes de solution suggérées, comment on pouvait sauver le Centre de tri et ses précieux emplois, on a sorti du placard où on l’avait relégué depuis un an le vieil épouvantail du gouffre opérationnel que l’on a agité en tous sens au cours d’une nouvelle « opération fermeture » menée tambour battant, et cela – faut-il vraiment s’en étonner –, durant la période des vacances estivales. Hé oui, encore une fois!

Le 5 septembre dernier, après nous avoir annoncé le départ des municipalités de la MRC des Laurentides membres de la RIRHL , monsieur Ronald Provost a remis sa démission à titre de président de l’organisme et a présenté son successeur, vous en l’occurrence monsieur François Desjardins. La manœuvre a mis la ville de Rivière-Rouge, sa mairesse et son conseil municipal dans une position intenable, eux qui n’avaient pas été informés du coup fourré en préparation. Quand on pense que madame la mairesse Déborah Bélanger s’apprêtait à parler ce soir-là des premières démarches fructueuses entreprises pour relancer le Centre de tri!

Le secret entourant l’opération s’explique sans doute par la crainte chez les conjurés du premier cercle que dans le cadre d’un débat ouvert, l’on réussisse à infléchir la résolution de certains. Nous ne voyons pas autre chose.

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Le départ de monsieur Ronald Provost, friand de ce type d’unanimité factice qui sous les dictatures, fait paraître les décisions même les plus discutables comme enfants naturels d’une sagesse immanente, n’a pas permis d’assainir l’atmosphère. Sans encore maîtriser le dossier, vous n’en avez pas moins, cher monsieur Desjardins, choisi de poursuivre son « œuvre de destruction massive » pour paraphraser Georges W. Bush. Vous trouvez que nous exagérons un brin? Votre refus de profiter d’une subvention potentielle de $100,000.oo en septembre pour l’amélioration du Centre de tri nous révèle mieux que tout où vous avez fait votre lit.

Et que dire de cette lettre aussi horripilante que désopilante (vu l’état du français) rédigée à votre demande par vos avocats et dans laquelle vous prédisez comme inéluctable la fermeture du Centre de tri? Pour vous, le sort en est jeté peut-être, mais rien ne vous autorisait à franchir le pas et à annoncer la mort inévitable de l’organisme dont vous assumez depuis peu la présidence.

Non seulement avez-vous lu cette lettre aux parfums d’euthanasie et en avez-vous approuvé le contenu, mais vous avez ensuite demandé au directeur général de la RIRHL, André Leduc, de la faire signer par ses employés, ce qui a été fait – nouvelle lettre, mais contenu similaire – pour une deuxième fois en autant d’années. C’était tourner inutilement le fer dans la plaie.

En les faisant défiler ainsi une nouvelle fois un à un dans son bureau, monsieur Leduc ne faisait qu’obéir à vos ordres, peut-être, mais cela n’excuse pas tout. Voilà longtemps que l’attitude défaitiste du d.-g. est dénoncée. À aucun moment, ni devant les employés qu’il s’est empressé de décourager au lendemain du dépôt du rapport Chamard bien que ses conclusions incitaient à l’optimisme ni durant les réunions de la RIRHL, monsieur Leduc ne s’est montré soucieux de préserver les acquis de l’entreprise qu’il dirige et d’assurer, ce faisant, sa pérennité.

À notre avis, très clairement, monsieur Leduc n’est plus l’homme de la situation. Sous son administration, le Centre de tri n’a fait que péricliter. La machinerie est aujourd’hui dans un état lamentable, le laisser-aller est en train de se généraliser et le moral des troupes est au plus bas.

Il doit être remplacé. Comme vous-même, Monsieur Desjardins, devez l’être, car vous semblez enclin comme votre prédécesseur à tuer dans l’oeuf le plan de relance dont la municipalité de Rivière-Rouge veut se faire le héraut.

Dans les pénibles circonstances que nous vivons, nous n’avons que faire des gens de peu de foi. Il nous faut un(e) capitaine et un(e) premier maître capables de tenir le cap au cœur de la tourmente et d’éviter les feux de grève aux allures de phares allumés çà et là par les naufrageurs. La tactique première de ceux-ci est d’attirer le navire vers les récifs côtiers pour qu’il s’y éventre et que l’on puisse ensuite en « recycler » la cargaison. Qu’importe le sort des membres de l’équipage, si le butin, aussi maigre soit-il, est désormais entre nos mains.

Le vent d’optimisme soufflé par le rapport Charmard doit de nouveau gonfler la voile de notre navire si l’on veut pouvoir un jour arriver à bon port.

Bien à vous,


Le comité de survie du Centre de tri de Rivière-Rouge

Exécutif : Roland Pépin, Jean-Guy Bergeron, Justine Lacoste, Jean-Paul Le Bourhis, Lucien Brien


CC aux maires et ministères concernés, aux journaux, etc.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Le bon sens le plus élémentaire commande en effet d'installer aux postes stratégiques des gens compétents, porteurs d'une vision d'avenir, capables d'audace et d'ingéniosité, à l'écoute des réalités sur le terrain, au courant des innovations environnementales, ayants un minimum de considérations sociales et qui savent mener les choses. Ainsi, mettre les têtes de messieurs Leduc et Desjardins sur le billot est une chose, mais ils ne sont pas les seuls responsables de cette grave situation. Dans cette histoire, chaque maillon de la chaîne présente des faiblesses. Les administrateurs, les élus et les citoyens, nous avons chacun une part de responsabilité à assumer.

Les élus municipaux qui se relaient le "fardeau" des déchets depuis une dizaine d'année sont aussi à blâmer dans cette affaire. On a fait qu'appliquer très partiellement un plan déjà minimaliste inspiré d'un prêt-à-porter. On croyait peut-être que la pensée magique serait adéquate pour parvenir aux objectifs de réduction des déchets. Les élus ont manqué de perspicacité.

Cependant, je crois que les citoyens ont aussi leur part de responsabilité dans ce désastre socioéconomique et environnemental. Nous avons négligés nos devoirs citoyens en abdiquant nos pouvoirs, en déléguant toutes nos responsabilités et dans bien des cas en s'en foutant carrément, il faut bien le dire. Pour la majorité des gens, la gestion des matières résiduelles est un sujet ennuyeux, voir sale, et qui ne les concerne pas. Une sorte de "Maman, vient m'essuyer" pour adulte. Notre société n'est pas encore "propre"; Ou peut-être s'agit-il d'une sorte de régression au stade anal? Quoi qu'il en soit, nous somme dans la ... Heu ... Disons que la couche est pleine.

Luc Boisjoli, élu municipal novice et citoyen engagé

PS : À ma connaissance c'est Héraclès, un autre personnage de la mythologie grecque, et non Ulysse qui a nettoyé les écuries d'Augias, mais l'image tient toujours.

PS 2 : "Quand le droit de regard gêne et qu'on impose une ignoble censure." Je pense qu'on fait des choses bien pires en Corée du Nord, où il y a des journalistes qui sont enfermés pour avoir fait leur travail objectivement. Ceci dit, l'attitude de la RIDR et de la RIRHL est inique et totalement injustifiable. Ce genre de pratique est en effet un blasphème démocratique de type mafieux ou totalitaire que je réprouve au plus haut degré. Les individus qui ont laissé faire et endossé, même et surtout ceux qui ont manifesté leur malaise après ce vote quasi unanime, n'ont donc pas de consistance ni quelque tonus moral? Ça fait dur!

O.N. Récup' a dit...

Vous avez raison sur Héraclès. C'est lui qui a nettoyé les écuries d'Augias. Les travaux d'Ulysse étaient d'un tout autre ordre.
Merci pour le commentaire. Il enrichit le débat.